Encore nichon maman
#13 Samedi matin, 8h. J’ai déjà changé 3 couches. KO face à un demi gnocchi sec qui se dore la pilule sur la table à manger.
C’est quoi ce titre JB ?
Evidemment, si tu n’as pas d’enfant, tu vas penser que le môme (re)demande un strip-tease à sa mère.
Mais non, toi tu as des gosses en âge d’apprendre à parler.
Tu sais bien que le môme demande juste …
… un cornichon.
Bienvenus dans cette édition #13 des Parents Qui Bossent.
On devrait (encore) bien rigoler 🥰

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Au programme aujourd’hui
Changement d’heure
Pression, pression, pression
Apprenons à nous écouter
Besoin de votre aide
1. Changement d’heure
Je vais pas être long.
Juste pour partager une réflexion.
A mon avis, le gars qui a inventé le changement d’heure, il avait pas de gosses.
Vous voyez probablement de quoi je parle.
2. Pression, Pression, Pression
L’autre jour, je regardais une vidéo de deux entrepreneurs qui racontaient leur vie.
C’était un peu con d’ailleurs.
Parce que j’étais en déplacement, l’occasion de me coucher tôt et de rattraper les nuits compliquées. Mais Youtube a (encore) capté mon attention au détriment de mon sommeil.
Vaste sujet. Bref, revenons à cette vidéo.
Un homme & une femme. Célibs, sans enfant, la trentaine.
Comme toi, mais avant 🙄.
Au delà de leur vie d’entrepreneurs et de leurs ambitions financières, ils parlaient de la pression sociale qu’ils ressentaient.
Etre célib et sans enfant à 30 ans, ça devient difficile socialement (surtout pour la fille).
Et là, ça m’a fait tilt.
J’ai la trentaine, marié, des enfants, et je ressens aussi une pression sociale.
Celle d’être un super parent.
J’imagine que vous aussi, vous parlez la langue des signes à vos gamins qui sont propres à 6 mois en culottes courtes nuits complètes bonjour madame merci s’il vous plait ?
En fait, tout le monde, en fonction des stades de la vie, subit une pression sociale. Les ados, les personnes de 50 ans, les célibs, les parents…
Le sujet est évidemment beaucoup trop vaste pour être abordé correctement par des parents fatigués.
Retenons un point : et si on se laissait tranquille ?
Pour ça, il n’y a pas 36 options :
soit la pression sociale globale diminue (bon courage) ;
soit on diminue notre perception de cette pression sociale (qu’elle soit là ou pas).
Je reconnais que cette réflexion ne casse pas 3 gnocchis à un canard.
Mais puisqu’elle fait partie de ma route vers un papa plus conscient des choses, je partage.
3. Apprenons à nous écouter
L’arrivée d’un enfant est un bouleversement.
Quand mon premier à eu un an, j’ai fait un petit bilan et j’ai écrit :
“Je ne pensais pas que ça serait aussi dur. Personne ne m’avait prévenu”.
Du jour au lendemain, tu as une météorite de charge mentale qui te tombe dessus. Moins de temps pour toi, moins de sommeil, moins de disponibilités pour le boulot, pour les potes et pour le couple.
Le truc, c’est que tu peux pas trop te plaindre (coucou pression sociale).
La parentalité est aujourd'hui désirée, attendue, chérie.
Du coup, c’est difficile de dire que la parentalité, c’est difficile.
C’est un peu comme si tu partais un an pour un tour du monde, le voyage de tes rêves depuis 5 ans. Finalement, au bout de 2 mois, tu rentres en disant que tu t’es trompé, c’était pas ce que tu voulais, pas épanouissant.
Problème : avec les gosses, t’as pas de billet retour.
Rentrer plus tôt d’un voyage rêvé, c’est déjà pas simple. Tes proches te regardent avec les gros yeux, et tu risques de prendre quelques réflexions pas marrantes.
Exprimer ses difficultés en tant que parent, c’est encore moins simple.
Pendant ma première année de papa, je ne me plaignais pas devant les autres. J’avais choisi d’avoir un enfant, je devais assumer.
Certes, j’avais oublié de cocher certaines options dans le choix du menu : “sans coliques, sans reflux, nuit complètes, sans problèmes de santé, passe son temps à dormir”.😭
La vie quotidienne a apporté son lot de frustrations. Je les gardais pour moi en pensant les maîtriser.
A l’instar d’une cocotte minute, il y a un risque d’explosion.
Avant l’étape de l’explosion (coucou le burn out parental), il y a plusieurs échelons.
Personnellement, je devais déjà être à un 6 ou 7/10. Je criais sur mon petit en le suppliant de se taire, avec l’envie de le jeter par terre.
Ce soir là, j’ai appelé un pote et pour la première fois, j’ai parlé des difficultés que j’avais. Il m’a écouté, et m’a dit “c’est chaud put***.
Lui en parler m’a permis de m’écouter.
Depuis, je n’hésite plus à partager mes difficultés. Je peux en parler à des copains ou des inconnus. En fonction de mon humeur, je peux même me lâcher.
Parfois, c’est too much.
Mais ça fait du bien.
L'idéal de la parentalité que nous propose la société prend un coup quand tu es de l’autre côté.
Il faut avoir des espaces pour exprimer ce décalage et, en fin de compte, s’écouter.
Prendre un peu de temps pour exprimer les sentiments qui nous habitent est fondamental pour tenir sur la durée, et éviter l’effet cocotte minute. À partir du moment où on affronte ses sentiments ambivalents par rapport à la parentalité, on peut mieux se comprendre et mieux agir pour notre bien-être.
En tant que parent, osons regarder, observer, écouter ce que l'on ressent au fond de nous :
même si cela ne répond pas à l'idéal de parentalité promu par la société de la réussite.
et même si cela ne correspond pas à l’idée qu’on se faisait de notre propre rôle de parent.
Liste non exhaustive des sentiments qui peuvent nous habiter maintenant qu’on a des enfants 👇 :
regretter le temps libre que l'on avait avant
regretter le temps en couple que l’on avait avant
regretter les vacances que l’on passait avant
regretter les afterwork et envier les personnes de l’équipe qui vont boire des bières après le boulot
regretter la maîtrise de la propreté chez soi
regretter la liberté d’une vie sans enfants
regretter son abonnement à la salle (de sport, de cinéma etc…)
avoir envie de travailler plus ET de passer plus de temps avec ses enfants
Deux points avant de terminer cette partie :
Aujourd'hui, on commence à lever le tabou sur ces sujets. MAIS, il y a encore pas mal de taf, et très peu de contenu provient des papas.
Je reçois pas mal de messages de soutien suite à mes newsletters. Les gens s’excusent presque ou sont désolés pour moi. Je précise : ma vie n’est pas pourrie😅😅. J’aime mes gosses, je suis trop content de les avoir, je suis heureux en tant que papa. Exprimer des frustrations ne remet pas en cause notre parentalité. Au contraire, je pense que cela permet de mieux se comprendre, et d’agir sur son bien-être.
J’avais dit 2 points, donc j’en fais pas un troisième.
4. Besoin de votre aide
Vous le savez, sur mon temps libre, je dirige une marque de ballons de sport écolos.
Notre produit phare 2023 : un ballon de rugby en caoutchouc recyclé.
Pour le moment, ce produit est uniquement disponible en lot personnalisé de 100 pièces (on ne le vend pas à l’unité avec notre marque).
Mais on se pose la question de le faire.
Voyez plutôt.
Ca m’aiderait beaucoup si vous me donniez votre avis :
Aller, c’est terminé pour aujourd’hui. J’espère que ça vous aide.
Merci aux inspirations de cette semaine : Claire (nichon maman), Anne Peymirat, avec son livre Le Syndrome du Wonder Parent et bien sûr, mes 2 petits lions.
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A très vite les copains 😉
Lu ce matin au petit déjeuner, eh ben ca m'a mis de bonne humeur de voir que d'autres parents galèrent, on est pas les seuls, oufffff!!!!
merci :)