Mon enfant a la gastro alors que je dois partir au travail.
#12 Les Parents Qui Bossent passent en moyenne 27h par semaine sur des tâches liées aux enfants
Bienvenus dans cette édition #12 des Parents Qui Bossent.
J’écris samedi à 13h47. Nap time, tout le monde au pieu.
14h03. N°1 est sorti de son lit.
Il a vidé le panier à jouets au milieu de la chambre avant de rejoindre N°2 dans le sien.
14h37. Personne ne dort, j’ai perdu la bataille, ils ne s’endormiront jamais. Je suis à cran.
En témoigne le paquet de “petit écolier” et la demi tablette de chocolat que je viens de descendre.
Youtube sait que je vis un moment compliqué. Il suggère d’écouter “LE GUERRIER - Puissante musique orchestrale épique”.
Alix, help me 🙏
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Au programme
Côté pro : comment bien démarrer sa semaine de boulot quand on a des gosses ?
Côté bambins : Alix maitrise une grosse colère (suite)
1. Comment bien démarrer sa semaine de boulot quand on a des gosses ?
Lundi 6 mars 2023.
Grosse semaine en perspective.
Tous est planifié. Parmi les highlights, un devis à 150 000€ à envoyer, une nouvelle recrue qui arrive, et l’équipe prod qui va être au chômage technique si on ne trouve pas de ballons à coudre d’ici 2 jours.
Un bon programme. Je suis prêt à relever le défi.
6h55.
N°1 réveille n°2 qui hurle de faim. Biberon, petit dej, couches, habillage, préparation du repas du midi, sac pour la journée, chaussures orange, non les bleues, non les vertes, t’es un amour mon lapin. Tout le monde est prêt ? On vise un départ à 8h15.
8h26.
Personne n’est prêt. Surtout pas l’estomac de n°1.
Il vomit sur le tapis du salon. Un geyser. N°2 panique et court vers moi. Il glisse sur le vomi de son frère. Direction la baignoire pour tout le monde.
8h47.
Rupture de stock d’essuie-tout. On informe notre assistante maternelle de la situation en minimisant les faits pour garder une chance de les envoyer là-bas.
Elle refuse.
On se regarde avec ma femme (on bosse tous les deux et on commence nos réunions d’équipe dans … ah, on devrait déjà y être).
Toi ou moi ?
9h12.
Tout le monde reste à la maison. L’appart sent le vomi. Ma femme se sent mal. Les petits sont KO. Tant pis pour le boulot, une bonne journée à la maison, c’est important pour la cohésion familiale.
Mardi 7 mars 2023.
Les soucis sont derrière nous. On va pouvoir reprendre un rythme de boulot normal.
6h55.
N°1 réveille n°2 qui hurle de faim. Biberon, petit dej, couches, habillage, préparation du repas du midi, chaussures orange, non les bleues, non les vertes, t’es un amour mon lapin. Tout le monde est prêt ? On vise un départ à 8h15.
7h30.
Fusillade à la maison. On cherche encore le tireur.
8h07.
Toi ou moi ?
Moi le matin. Toi l’aprem. Deal.
Longue vie à la gastro.
Pour clôturer cet épisode de haut vol, je suis tombé sur une étude1 à transmettre à votre boss s’il ne comprend toujours pas vos retards.
Etude réalisée sur des parents de 5 pays (US, UK, France, Allemagne, Italie) pour analyser l’impact de la parentalité sur leur vie quotidienne.
Tenez vous bien :
60% des parents répondants n’ont aucune aide extérieure pour s’occuper des enfants.
Les parents passent en moyenne 27h par semaine sur des tâches liées aux enfants.
Tu rajoutes à un boulot à 35h (minimum), 50h de sommeil (maximum), et les pauses pipi, bah, il nous en reste plus beaucoup du temps.
Les femmes passent en moyenne 15h de plus que les hommes chaque semaine sur le travail domestique.
No comment.
50% des parents estiment que leur performance au travail a diminué depuis l’arrivée des enfants.
Vlan.
Je sais pas laquelle de là 2 ou la 3 est la pire.
Ou non, la 4 ?
La 1 aussi c’est chaud.
Rideau.
2. Alix maitrise une grosse colère (suite)
La dernière newsletter a eu un succès mondial. On parlait technique pour gérer le pétage de câble d’un gamin.
J’ai reçu pas mal de retours, je vous en partage deux.
Retour n°1 : un manque de bienveillance
J’ai partagé la newsletter dans un groupe facebook intitulé “Parents Bienveillants”.
Je me suis fait taper sur les doigts.
“Envoyer l’enfant dans sa chambre, moyen”.
C’est un truc que je découvre depuis que je suis papa.
Les injonctions.
C’est déjà assez dur d’avoir des enfants.
Mais en plus, il faut se farcir les injonctions des autres.
“Tu devrais faire comme ci”, “Tu devrais pas faire comme ça”, “Tu arrives pas à garder ton calme, pauvres enfants”, “Tu le laisses tout seul dans sa chambre, il va ressentir un manque d’amour”, “Tu lui donnes pas des petits pots tous faits quand même ?”, “Il parle pas encore ton enfant, le mien à cet âge là il était bilingue chinois”, “je lui prépare ses yaourts au caviar maison tous les jours, c’est l’idéal pour sa santé, toi aussi j’imagine ?”,
Non, pas moi. Déso j’ai pas le temps. Pas l’énergie. Pas la patience. Pas l’envie.
Je fais ce que je peux et c’est déjà très bien.
Tiens, tu sais quoi ?
Parfois, j’oublie de changer la couche et ça déborde. Pas grave.
Parfois, j’oublie de changer les draps et ils sont sales. Pas grave.
Parfois, ils mangent des pâtes deux jours de suite. Pas grave.
Je reconnais que la limite entre “conseil sympa” et “injonction reloue” est fine.
Mais sérieux, de quoi tu te mêles ?
Retour n°2 : parent-copain
J’ai reçu ce message d’un parent que je ne connais pas et j’ai pris un vrai plaisir à le lire.
Alors je me dis qu’il pourrait vous plaire aussi.
Ici nous sommes aussi passés par la case « pétage de plombs » désolé du terme mais à force … (Chéri?! Qu’est-ce qu’il se passe avec cet enfant?? Je crois qu’il est cassé !). Aussi vers les 1095 jours (3 ans, je m’aligne sur votre référence 😉 )
D’un œil minutieux de maman ou papa on tente et re-tente et re-re-tente et re-re-re-tente d’instaurer un moyen de communication → impossible lorsque le disjoncteur a sauté il faut un poids de je me saurais combien de Newton de patience pour réussir à le redescendre.
On se fait tous les scénarios possibles et inimaginables sur son enfant qui à la toute fin veut les bras de sa maman…. Pfiou…. l’orage est passé….(thanks god 🙏)
Alors on décide de consulter des éducateurs bienveillants, supers sympas qui nous ont fait découvrir : Les aventures de Petit Poilu ! (Note à moi-même : je ne connais pas cette référence mais j’irai voir)
[Je coupe un peu, la réponse est assez longue, c’est un parent dont les enfants font la sieste à priori, il avait du temps 😅]
Aussi bizarre que cela puisse paraître, notre enfant à fait bcp de chemin avec ces livres ou je devrais dire des connexions dans sa tête.
Oui, il se passe bcp des choses dans ces petites personnes mais nous avons effectivement découvert qu’il existait des outils et pas seulement la fatalité de l’âge ou de la période.
Quoi qu’il en soit on essaie de faire du mieux qu’on peut chaque jour 😅😅😅.
Auteur : un parent normal
Aller, c’est terminé pour aujourd’hui. J’espère que ça vous aide.
Hésitez pas à l’envoyer à votre beau-père 🤫
Ps : bienvenu aux 50 nouveaux abonnés depuis la dernière édition.
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Psss : 80% des personnes qui s’abonnent viennent grâce à vous ❤️
A très vite les copains 😉
https://www.bcg.com/publications/2020/helping-working-parents-ease-the-burden-of-covid-19
Toujours au top cette NL, on se sent moins seul quand on la lit!
PS: moi j'ai abandonné les siestes, il veut pas on en fait pas (mais bien galère entre 2 ans et 3 ans quand il en avait besoin...)
Bon courage!
Salut Jean-Baptiste,
Félicitation pour ces newsletters toujours extrêmement vivantes et "vraies", ça permet de relativiser.
De notre coté (j'ai presque honte de le dévoiler) nous fermons à clé notre fille de 5 ans pour la sieste et de temps en temps le soir. C'était d'abord une question de sécurité quand elle était bébé vis à vis des chats mais nous nous sommes rendus compte qu'elle a souvent besoin d'être canalisée pour ne pas avoir envie de sortir et de faire bêtises sur bêtises. Bien expliqué, elle le vit très bien et s'endort rapidement (et je déverrouille quand elle est endormie).