Cette newsletter arrive avec 48h de retard.
Désolé.
J’avais prévu de la fignoler dimanche, pendant le trajet retour en train suite à cet immense pont. Depuis Clelles et la vallée du Trièves (disons Grenoble si vraiment tu vois pas ou c’est (comme moi avant)), on a 4 bonnes heures en TER pour rejoindre Marseille.
C’était sans compter sur les enfants. Surtout n°2. Qui a rien trouvé de mieux. Que de s’ouvrir le crâne. Au milieu du trajet. Vers Lus-la-Croix-Haute. Pour ceux qui connaissent. Plus loin d’un hosto tu peux pas. Il restait 3h de TER. Entre le sol de la rame plein de sang et finaliser l’épisode. J’ai dû faire un choix.
Merde on a bien flippé. Ça saigne fort un crâne. De Bébé. 2 ans le petit. Merci au monsieur qui avait des compresses. Merci au médecin d’urgence qui travaille le dimanche.
Finalement, tout est bien qui fini bien. Le seul gros problème, c’est cet épisode qui accuse un retard de 48h. Impardonnable.
Bref,
Welcome aux nouveaux (c’est pas toujours comme ça les intros), c’est parti pour cette édition #28 des Parents Qui Bossent.
Avant de commencer, vous pouvez :
Partager un récit d’une aventure en pleine nature en famille, il suffit de le raconter ici et je partagerai lors de la prochaine news.
Lire les éditions précédentes. Surtout celle-là, fil rouge de cette newsletter 📚
Et si ton gamin a la gastro, c’est plutôt par ici 😂
Cet épisode est le deuxième d’une série sur le voyage en pleine nature en famille, sans se compliquer la vie. Je vous conseille de commencer par lire le premier, ici.
Commencer simple
Dormir dehors avec son bébé, ça peut faire flipper.
Surtout si tu ne l’as jamais fait étant enfant en famille (comme moi).
Tu sens que la nature t’appelle, mais tu te demandes si c’est raisonnable.
Si le petit va survivre au froid ou aux moustiques. Ou si l’air de la nuit est pas trop mauvais pour sa santé.
Quand je suis sorti de la maternité avec mon premier enfant, je me rappelle avoir eu un sentiment hyper bizarre. Je pensais que mon bébé allait s’étouffer en respirant l’air de la ville. Il était resté 4 jours dans la même chambre 100% monitorée, à 19°C. Et voilà qu’on le livrait à l’air ambiant.
Bon.
Apparemment, le petit s’en fiche.
J’ai eu le même sentiment pour notre première fois sous la tente.
Est-ce que le petit va tenir dans un environnement aussi hostile que … dehors en pleine nature.
Bon.
Apparemment, le petit s’en fiche aussi.
Les adultes sont bien plus gênés du manque de confort que les enfants.
Reste qu’on y est allé piano piano. La première nuit sous tente a eu lieu en 2022.
Avril 2022 : 1ère nuit sous la tente
Le petit avait 3 mois et le grand 18.
J’en garde un très bon souvenir même si on n’a pas dormi de la nuit. Trop d’excitation pour s’endormir, pas assez d’espace vital pour les petits qui bougent beaucoup la nuit, un réveil aux premiers rayons du soleil.
Ah oui. Je déconseille la tente 2 places pour 4, même s’ils sont petits!
C’était sympa, gros boost d’énergie et de connexion nature, mais pas le meilleur plan sommeil.
Si le cœur vous en dit mais que vous ne savez pas par ou commencer, voici ma To-Do 100% subjective pour s’envoyer une première nuit dehors avec ses bébés.
1- Définir son NRM : niveau de risque maximum
Le niveau de risque maximum c’est le niveau de risque que vous ne voulez pas atteindre. Il vous met en inconfort rien que d’y penser. Ce n’est pas agréable de s’y projeter. Cherchez pas sur internet, c’est une invention maison (rapport au fait que j’ai peur la nuit, cf dernier épisode).
Il appartient à chacun.
Si vous partez en couple avec les enfants, mieux veut s’accorder vite fait en amont sur vos NRM. Simple suggestion. Paraît que la communication en couple c’est pas toujours l’interaction la plus simple. Mais c’est pas le sujet ici 😂
C’est quoi votre risque maximum ?
Avez-vous besoin :
de poser la tente à moins de 10 min d’une caserne de pompier ou d’un hôpital, “just in case” le petit s’ouvre le crâne ?
de prévenir 6 contacts d’urgence avec les coordonnées GPS du camping ?
de dormir sur un lieu avec le nécessaire toilettes/douches/manucure?
d’avoir une trousse à pharmacie modèle Rambo ?
d’avoir visité le lieu en amont ?
La liste est longue et appartient à chacun.
Le principal, c’est de ne pas se mettre dans le rouge. On est là pour se faire plaisir en vivant la nature avec les petits.

C’est bien si on se pose ces questions en amont.
Par exemple, puisque j’ai peur la nuit, impossible pour moi de dormir “n’importe où” pour une première fois. N’en déplaise aux story Insta “VanLifers”.
Exemple de notre NRM :
On avait besoin de :
Partir en voiture ;
à moins de 1h15 de chez nous ;
dans un endroit sécurisé parce que j’ai peur la nuit ;
Donc bien choisir l’endroit en amont, pas de freestyle ;
et dormir à moins de 5 min d’un café pour prendre un EXCELLENT petit dej ;
On n’avait pas besoin de :
Sécurité sanitaire (on a pas du tout regardé les médecins / hôpitaux / pompiers du coin) ;
Dire à nos proches ou ont était ;
Visiter le lieu avant.
2- Bien choisir le lieu
Au delà de l’aspect sécurité, le lieu de votre première nuit dehors avec les enfants est très important.
De notre côté, on a choisi une ferme pédagogique et ses troupeaux d’animaux qui pouvaient presque se substituer au babysitter. Les enfants, tu leur mets 3 poules et 2 cochons, ça leur fait l’aprem !

Pour les Sud-Estistes, visez la ferme pédagogique de Forcalquier !
Elle cochait plusieurs cases :
un coin en pleine nature, avec le petit ruisseau qui va bien ;
suffisamment d’espace pour poser la tente ;
un robinet d’eau potable, WC et douches sur place ;
l’auberge et son petit déjeuner EXCELLENT à 500m.
Si vous le sentez, partez direct en pleine nature.
Mais la “semi pleine nature”, c’est très bien pour commencer !
3- Chercher le confort
Le but d’une nuit dehors avec les petits, c’est de les connecter à la nature.
Jeter des cailloux dans la rivière, montrer aux enfants la différence entre une fourmis et un gendarme, écouter le chant des oiseaux (à 5h du mat’, super la nature), cirer parce qu’ils ont vu euh euh euh euh un quelque-chose ose ose ose qui était comme meuh meuh meuh dans le livre qu’il y ah ah ah dans la maison on on on ouai j’arrête vous avez capté quoi, qu’ils s’assoient dans l’herbe, qu’ils découvrent les grands espaces, soufflent les pissenlits et pissent sur les arbres.
Mais, dormir dehors amène son lot de stress et d’inconfort, qu’il s’agit de compenser au maximum. Si le petit termine trempé de pluie, ou en mode Casio (rapport aux boutons de moustiques), il aura peut-être pas envie de renouveler l’expérience. Et si toi tu passes un mauvais week-end, bah ché tout pareil.
Bref.
Nouvelle liste incomplète, désordonnées et à nouveau 100% subjective pour apporter du confort lors de votre première nuit dans la nature :
Embarquez couette et oreillers dans le coffre (et matelas si possible). Rien de mieux que de dormir confort sous la tente !
Pour cette fois, oubliez les boules quies, c’est un peu le principe 😜
Ah, oui, du coup, allez y en voiture.
Partez avec des copains ! C’est Gé-nial. Pour une première, vous pouvez même partir avec des copains qui ont l’habitude, c’est encore mieux, ça libère une charge mentale.
Lâchez vous sur la bouffe. C’est le moment de prendre des trucs vraiment bon et en quantité, et ce pour toutes les étapes de la journée : goûter, apéro, repas.
Et bien sûr, comme d’hab, ne partons pas avec trop d’attente. On sait jamais, avec les gosses, faudrait pas qu’ils s’ouvrent la tête au mauvais moment.
Août 2022 : 2ème nuit sous la tente
Pour celle là, on s’est pas trop pris la tête.
Déjà, parce qu’on avait déjà fait notre première fois.
Ensuite, parce qu’on partait avec des copains super habitués. Ils ont pris le lead et on a pensé à rien.
Ce coup là, pas d’eau potable, pas de chiottes et pas de café à proximité.
J’avais toujours peur la nuit, mais rassuré des copains à côté.
Franchement, le pinard, les discussions et le réveil en pleine nature au rythme du soleil et du chant des oiseaux, c’est vraiment beau à vivre avec ses petits.
Eté 2023 : itinérance à vélo
Là, on a triché.
Parce qu’on a fait le trajet à vélo.
Mais on a dormi chez des copains.
Le voyage à vélo avec les petits, franchement, c’est une autre logistique. Le moteur en moins implique d’anticiper au mieux tous les aléas. On a testé un micro voyage à remorque avec les enfants histoire de voir. Et d’avoir la photo Insta. En Bretagne. Oui, sous la flotte en pleine été. Oui les petits se sont disputés dans la roulotte. Et oui on était bien contents de pas dormir sous la tente !
Ma hantise. Me réveiller trempés le matin avec les gosses à gérer, dépendant de tes gambettes pour pédaler au café.
Contents d’avoir tenté l’expérience. Et contents d’y être allé mollo.
Toussaint 2023 : 5 nuits en Van
Je me répète.
Selon moi, le meilleur compromis Nature / Confort à vivre en famille avec des petits.
On en parle dans le prochain épisode !
RDV dans 15 jours 😘
Pour aller plus loin :
Tu peux partager ici le récit d’une aventure en pleine nature en famille pour qu’on le partage lors de la prochaine news ;
Lire ce récit d’une famille Canadienne qui part en camping avec son petit
Et pour faciliter les échanges entre nous, tu peux télécharger l’application.
Juste avant de partir.
Deux choses qui me feraient super plaisir.
Si vous aimez lire cette newsletter, dites-le moi à l’occasion 😜
Si vous aimez lire cette newsletter, partagez-la à l’occasion 😘
On se retrouve pour la prochaine.
D’ici là, portez vous bien 😎😎
A très vite les copainnng 😉
Merci! Super inspirant! Et j’aime bien le côté gestion du risque/niveau de confort et vulnérabilité, loin des clichés des familles qui campent à la sauce Instagram!!