Salut les parents, ici Jean-Baptiste.
En zone B (comme nous à Marseille bébé), on entre dans la deuxième semaine des vacances.
Au moment de l’échange “grand-parents → parents” ce we, le grand nous a sorti une dinguerie.
“Papa, Maman, je suis amoureux de vous revoir”.
On n’était pas prêts à autant de poésie.
Il faut savoir les capter et les inscrire au fond de son âme, ces petits mots d’amour.
Parce qu’au quotidien, entre le boulot, la tréso, les trajets, les maladies et les pipis au lit, ça fait toujours du bien de se rappeler ces pépites qui donnent du sens à n’importe quelle galère !
En parlant de galère, on va parler financement et lancement de projet dans l’épisode d’aujourd’hui.
Lancer sa boite, c’est costaud.
Et s’il y a un truc qui pourrait simplifier nos vies, c’est d’avoir un peu d’argent au départ. Surtout l’argent des autres.
Genre 23 550€.
C’est ce que j’ai obtenu pour Vista 9 mois avant de créer l’entreprise.
Allez GO, c’est parti pour cette édition n°43 des Parents Qui Bossent 🥳🥳
Avant de commencer, vous pouvez :
Lire les éditions précédentes.
Si vous êtes une association ou entreprise, commandez tous vos objets personnalisés ici (casquettes, ballons, tee-shirt, gourdes…).
Comment j’ai obtenu 23 550€ AVANT de me lancer ?
Avant de commencer, je précise un point.
Lancer son entreprise, c’est une aventure tellement personnelle qu’il ne suffit pas de suivre des recettes à succès (cf épisode n°42).
Chacun arrive avec ses forces et ses fragilités.
L’objectif est de s’appuyer au max sur ses forces, et de limiter la casse sur ses fragilités.
Perso, j’ai un avantage compétitif : le financement institutionnel.
On parle de prêts ou subventions qui s’obtiennent auprès d’organismes dédiés, sans prise de participation au capital de votre entreprise.
(Que je différencie du financement au capital via des investisseurs).
Bref.
Il se trouve que je sais bien comment aller chercher des fonds auprès d’organismes de financement.
Pas de secret. Ce n’est pas grâce à ma grande intelligence (😅), mais plutôt à mon parcours :
Etudes de finance à Dauphine ;
Premier emploi de consultant en financement de PME.
Du coup, j’ai mis le paquet sur ce sujet au lancement de Vista.
Et pire que ça.
AVANT le lancement.
Ce qui m’a permis de remporter 23 550€ en juin 2021, 9 mois avant la création de l’entreprise.
Pour la petite histoire, j’ai levé 180 000€ juste APRES avoir créé l’entreprise, en gardant le contrôle total, et sans mettre en balance des garanties personnelles. Quand on a des forces, faut s’appuyer dessus.
1- Connaître les organismes qui accompagnent les entrepreneurs
On aura beau dire ce que l’on veut, en France, il est facile de se lancer. En particulier parce qu’il existe pléthore d’organismes dédiés à accompagner les porteurs de projet.
Certains ne sont pas très en vu dans le paysage de la “start-up nation”, et pourtant, ils peuvent rapporter gros à votre projet.
On peut citer (et il va en manquer) : le Réseau Entreprendre, France Active, L’Avise, les CCI et CMA, BPI France, Initiative France, l’ADIE, un tas de fondations, et tout un autre tas d’organismes spécifiques sur votre ville, votre département ou votre métropole. Je ne parle même pas des outils à disposition de certaines tranches d’âges (surtout les jeunes), ceux pour les femmes, ceux pour le numérique et ceux pour les projets à impact.
Ouaip, ça fait beaucoup. C’est la jungle.
Pourtant, derrières ces sigles se cache peut-être des milliers d’euros pour lancer votre projet.
C’est là que ça se corse.
2- S’y retrouver dans la jungle
Face à toutes ces possibilités de financement, on est vite tenté d’aller chercher un max à droite et à gauche.
Erreur.
Je répète.
Erreur.
Le seul critère de réussite d’une entreprise, c’est de trouver des clients et d’être rentable. Mieux vaut transpirer pour aller chercher ses clients plutôt que de réaliser des pitchs devant des personnes qui ne seront jamais nos clients pour tenter d’aller chercher 1000€ à droite à gauche.
Trouver le juste équilibre n’est pas évident, et chaque situation doit être évaluée individuellement. Je reviendrais souvent sur ces sujets de financement car si la recherche de fonds n’est pas un critère de réussite de nos projets, la trésorerie elle, l’est. Petite subtilité qui vaut le détour.
C’est touchy.
Bref.
Vous avez un projet ?
Vous voulez vous lancer ?
Passez une matinée à chercher l’ensemble des dispositifs dont vous pourriez bénéficier parce que vous cochez les critères. Il serait trop bête de passer à côté de financement faciles et accessibles.
MAIS.
Basculez très vite sur votre projet, produit ou service. Et surtout, concentrez vous sur comment faire en sorte que quelqu’un, quelque part, vous achète.
Le reste est superflu.
3- J’ai vraiment besoin d’argent pour lancer mon projet
Evidemment, c’est toujours la même remarque !
Si on avait tous 100 000€, ou même 50 000€, ou même 23 550€ à mettre dans un projet AVANT de le lancer, ça serait plus facile.
Si vous posez la question, c’est probablement que votre oncle Roger n’est pas en mesure d’allonger les billets.
Je vous rassure.
S’il suffisait d’avoir de l’argent pour que nos projets réussissent, ça serait beaucoup trop facile.
Combien de projets ne fonctionnent pas alors qu’il y a des milliers, des millions voire des milliards derrière ?
Les exemples sont tellement nombreux que je ne me lance pas dans une itération.
D’ailleurs, cette somme gagnée avant la création de la société m’a poussé à prendre de mauvaises décisions. Pas que évidemment, et le gain est supérieur aux pertes, mais j’aurais dû me concentrer encore plus sur l’acquisition client. Je me suis parfois auto-convaincu et cela a mis en danger mon entreprise (ça fera l’objet d’un épisode bien sûr !).
Donc bon.
Le seul enjeu pour vous, c’est de faire en sorte que votre projet fonctionne. C’est à dire qu’il y ait toujours de l’argent sur le compte bancaire. Soit parce que quelqu’un vous prête cet argent (mais c’est du court terme et il faudra souvent rembourser), soit parce qu’un client vous l’échange contre votre bien ou service (auquel cas il faut trouver un moyen que cet échange se réitère un maximum de fois).
Donc non, manquer d’argent au départ de son projet n’est PAS une bonne excuse pour ne pas se lancer.
4- OK JB, compris, maintenant tu racontes comment tu as récupéré cet argent ?
Juillet 2020 : on découvre en couple que les ballons de sport, c’est tout pourri pour la planète. Il n’est pas possible d’acheter un ballon “écoresponsable” pour nos enfants (en gestation à l’époque).
Je suis à milles lieues d’imaginer Vista mais cette idée de ballon écolo me titille. On invente bien des vestes de ski écoresponsables (à 1899€), pourquoi pas un ballon ?
Pour avancer, on finance un projet de recherche avec un école d’ingénieur de notre poche. Et oui, un moment, faut quand même y aller !
Nous n’avons aucune idée de ce que la suite peut donner mais je suis tellement choqué de ce que j’apprends sur le ballon que je continue de me renseigner.
Janvier 2021 : j’envoie un email à plusieurs organismes d’accompagnement et financement listés plus haut pour leur dire que je travaille sur ce sujet. Un des organismes, France Active me répond :
“Merci pour la présentation de votre projet. Il pourrait rentrer dans le cadre du dispositif “Place de l’Emergence”, qui permet de financer des études de faisabilités pour des projets écoresponsables avant la création de la société et la mise en commercialisation”.
BOUM 🔥🔥
Je viens de tomber dans une niche de financement.
Un dispositif qui finance les études de faisabilités pour les projets à impact avant leur mise sur le marché… En plus, c’est une SUBVENTION.
Le truc est lunaire.
Même avec mes études de finances et mes années de conseil en financement, je ne savais pas que ce dispositif existait. J’étais sidéré, et en même temps, le projet coche toutes les cases.
Alors GO.
Je monte un dossier (puisque je viens du milieu, je sais comment le rédiger et le présenter pour que cela plaise aux financeurs 😉).
Quelques mois plus tard, la nouvelle tombe.
Juin 2021 :
“Suite à lé décision de notre comité, voici le document validant le positionnement à hauteur de 23 550€”
Champagne.
🥳🥳
5- Morale de cette histoire
Quand on lance son projet, le financement est une arme à double tranchant.
Il faut savoir si on en a besoin ou pas et l’utiliser à son avantage.
Si non, oublie.
Si oui, il faut savoir quel est le minimum vital vs l’idéal. On a tous besoin de l’idéal, mais ce n’est pas toujours possible.
Ensuite, il faut savoir quels moyens (temps, argent, charge mentale) on est prêt à allouer à cette recherche de fonds.
Chaque minute passer à chercher à lever des fonds et une minute perdue pour trouver des clients.
Et en même temps, avoir des fonds pourrait permettre de trouver plus facilement des clients.
Et en même temps, passer son temps à chercher des financements pour trouver des clients est du temps passé à ne pas chercher des clients.
Et en même temps, il peut y avoir une pépite à plusieurs milliers qui vous attend, là, juste là, il suffit de poser la question à la bonne personne.
Bref.
De mon côté, c’était un investissement faible en temps, argent et charge mentale car je peux tout faire moi-même, donc j’ai mis le paquet (contrairement à une image de marque bien chiadée par exemple, ou je n’ai aucune compétence).
Et en même temps, depuis 2 ans, je ne postule plus qu’à 1 dispositif sur 10 car je me concentre sur l’essentiel : trouver des clients.
Ces 23 550€ est la première brique d’un projet qui devrait cette année dépasser la barre symbolique du million d’euro vendu (en 4 ans hein, pas encore tous les ans !).
Vous voyez ce que je veux dire.
Ou pas.
Toujours que, chaque situation est unique.
Le financement est un jeu avec des règles écrites par les autres.
Mais vous pourriez gagner gros.
Mon offre de coaching.
Si vous voulez qu’on avance sur vos sujets de financement, je propose un accompagnement sur ce sujet : comment lever des fonds non dilutifs ?
Je m’appuie sur une forte expertise durant mes études, mes années de conseil et maintenant ma propre expérience personnelle (+200K€ levés en non dilutifs pour Vista).
Je vous propose un coaching en face à face pour maximiser vos chances de succès de lever des fonds auprès d’organismes de financement.
On prend quelques heures ensemble pour structurer votre projet, business plan et dossier et recevoir les bonnes nouvelles au bout de quelques semaines.
Si cela vous intéresse, je vous offre la première session stratégique. C’est sans engagement.
Sur ce, on arrive à la fin de cette newsletter.
Je suis curieux de savoir ce que vous en avez pensé !
On se retrouve dans 15 jours 😘
A très vite les copainnng 😉
Au delà de l’aspect très intéressant du sujet j’adore lire dans la même phrase « trésorerie et les pipi au lits »
Je me dis que je suis au bon endroit quand je lis ta NL 🙏
Super instructif! J’ai aussi eu l’occasion de me faire accompagner par France Active pour un projet associatif, avec un généreux don au bout du chemin!