Papa, pourquoi t'as dit mer*de ?
#21 non, j'ai pas dis ça, j'ai dit zut, mais tu as du mal comprendre
Salut les Parents Qui Bossent.
On est comment par ici ?
Nuit à 17h, pluie froide, c’est pas ma période préférée
Et pourtant, à Marseille, on vient tout juste de mettre le chauffage.
D’ailleurs, le grand a pris la commande de la chaudière pour une game boy et a terminé la partie en mode [LOCKED]. Bon courage pour la déverrouiller.
Le petit lui est dans cette si belle période communément appelée terreurs nocturnes.
C’est quand il hurle en pleine nuit, et que même un biberon le calme pas.
Bref,
Bienvenus dans cette édition #21 des Parents Qui Bossent.
Si vous êtes nouveau ici, vous pouvez :
Me suivre ou m’écrire sur Linkedin
Lire les éditions précédentes. Surtout celle-là, fils rouge de cette newsletter 📚
Découvrir ces réflexions bien senties pour tous les parents qui bossent 😉
Et si ton gamin a la gastro, c’est plutôt par ici 😂
Au programme aujourd’hui
Pourquoi mon gamin ne veut (toujours) pas aller à l’école ?
A vous la parole
1. Pourquoi mon gamin ne veut (toujours) pas aller à l’école ?
J’en parlais dans la news #19.
La rentrée de notre n°1 en maternelle est compliquée.
(Là, bug. Je me dis que j’ai un gamin, qu’il est en maternelle, et que je comprends pas le trou intertemporel parce que hier soir j’étais en soirées étudiantes).
Donc voilà bref.
Le petit n’a jamais eu aucun sujet de séparation.
Il n’a jamais pleuré quand on le laissait chez d’autres (c’est plutôt ses parents qui versaient leur petite larme).
Il se fait des copains à chaque parc et à chaque plage.
Et là, couic.
Il hurle tous les matins.
Sans rigoler, tous les matins, depuis le 3ème jour d’école (il était revenu avec des blessures au visage).
Des cris de cochon qu’on égorge (il en rajoute peut-être un peu. A moins que ça soit moi).
Après une observation fine et tout à fait objective de ma part, je pense que c’est le dernier gamin à encore pleurer quand ses pauvres parents le déposent le matin.
Pourquoi je vous dis ça ?
A- Déjà, parce que je suis tellement pris par ça en ce moment que j’ai pas d’autres trucs à partager.
B- Ensuite, parce qu’en tant que Parent qui Bosse, c’est vraiment difficile d’enchainer sur une journée de boulot après ça.
Emotionnellement, je suis à bloc d’injustice, de c’est quoi ce bordel, pourquoi, et cette école à la con, ils peuvent pas faire leur boulot, mais pourquoi les autres enfants ils pleurent pas, et si on avait mal préparé la rentrée, on a loupé quoi et chi**** de mer**** va y on le change d’école, c’est la maitresse, la faute à l’école publique, le système est mal fait…
J’assume complètement ces excès, parce que c’est un challenge de ouf de se tenir quand t’as une charge émotionnelle comme celle là à 8h30 du mat’ (sans compter le petit qui a pas dormi de la nuit, tu fini aplati comme une horloge à Dali).
C- Ensuite bis, pour se rappeler qu’on est pas tout seul pour gérer cette galère.
Y a la prof : bon, en vrai moyen, mais au moins on a pu discuter ;
Y a la psy : cette fois ci rien de magique, mais on a tenté le coup ;
Y a d’autres parents qui ont vécu pareil : je sais pas si c’est rassurant ou pas, mais oui, certains parents nous partagent que c’était hard pour leur enfant pendant … 1 an
Ouffffff
D- Pour finir, parce qu’on est ici dans une superbe newsletter de parents intentionnels (c’est à dire qui cherchent à vivre en conscience leur parentalité et leur vie professionnelle), et que c’est une situation intéressante.
On est dépassé, on ne comprend pas.
On cherche des solutions, on demande de l’aide.
On lâche prise, on se rappelle que les pleurs d’un enfant sont un monde qui peut nous échapper.
D’ailleurs :
il est moins attendrissant quand il pleure pour pas aller dormir le mioche ;
imagine dès 8h32, il rigole à fond avec les copains après oubli instantané de sa crise)
quel message il veut faire passer ?
E- Pour finir bis, on nous a tout conseillé pour gérer cette situation (véridique) :
porter plainte
le mettre uniquement le matin à l’école
le retirer immédiatement et définitivement
Voilà c’est tout
J’ai pas de conclusion.
2. A vous la parole
Je vous propose de prendre la parole dans cette newsletter, mais c’était pas l’embouteillage pour participer.
Vu le succès, j’étais sur le point de supprimer cette section.
Et vlà qu’une personne propose cette semaine un super texte pour partager sa vie de Maman qui Bosse.
Alors c’est parti pour cette première.
A vous la parole
Cette semaine, c’est Clarisse, freelance en Marketing, vivant en Slovénie, et maman de Rose (juste 4ans) et Joséphine (presque 2 ans).
Il n’y a pas si longtemps, tu finissais tes soirées sur les lacs du Connemara, sur un dance floor tellement collant que tu avais une paire de chaussures dédiées à ce genre d'événement.
Aujourd’hui, c’est le sol de ta cuisine qui colle comme ja-ja… Pas besoin de carbone 14 pour savoir que cette pâte coincée entre deux lattes de parquet ne date pas du dîner d’hier.
La maternité, c’est quand même décrocher en 9 mois le job le plus difficile et le plus engageant de ta vie, sans aucune réelle expérience et sans aucun diplôme crédible.
Apparemment, c'est aussi le moins bien rémunéré financièrement et en heures de sommeil.
Pour autant, on continue à te dire que tu n’as pas d'expérience lorsque tu reviens de congé maternité et que tu cherches un emploi qui a un minimum de sens.
Une excuse gentille pour dire que, vu tes responsabilités parentales, tu es priée de ne pas attendre trop de ta vie professionnelle.
J’aurais aimé que sur mon LinkedIn, il soit possible d’ajouter des “skills” liés à ces monstrueuses merveilles et à toutes les responsabilités qu’elles impliquent :
Multitasking : Faire les courses chez Ikea avec une liste plus remplie que ta panière de linge débordante, avec 2 moins de 3 ans, et ne réussir à oublier QUE les alèses du lit de l’enfant en apprentissage de la propreté.
Travail d'équipe : faire survivre ton couple en post-partum malgré l’envie dévorante de balancer tout objet (pas trop pointu) à ton conjoint quand il te dit “Tu as vu, je t’aide là”?
Empathie : Sourire niais à toutes les parents inconnus que tu croises dans la rue, et quand une daronne en perdition s'épanche sur ton épaule, toujours être là pour lui dire que “ça va aller”, même si tu ne sais pas trop si c’est vrai, mais ça fait du bien de le dire (ou de l’entendre ?) - tu ne sais plus…
Goût du challenge : Oser dire non à ton enfant dans un lieu public, dire des choses qui sont à la limite du pas positif du tout, et continuer ta mission course sous les regards pas si bienveillants des donneurs de leçons.
Voilà, aujourd’hui je suis empathique, j’aime les challenges, mon équipe est merveilleuse, et je multitaske en permanence.
Mais c’est vrai qu’en termes de management, il faudra que je suive une formation en ligne, puisque la merveille aux trois printemps me mène clairement par le bout du nez…
Mais surtout, surtout, ne me plaignez pas : les bisous dans le cou, les mains sales qui s’accrochent sur mon pull et les rires de ces merveilles méritent bien une ligne vide sur mon profil LinkedIn.
J'espère seulement qu'un jour (idéalement, pas si lointain), cette ligne vide sera vue par tous comme des compétences pouvant apporter de belles choses en entreprise aussi !
Merci Clarisse
Toi aussi tu veux partager un épisode de ton quotidien ?
tes réflexions
tes paradoxes, doutes, ras-le-bol
tes anecdotes
Anonyme ou pas, partager, ça fait du bien
Profite en pour te mettre en avant devant 400 Parents qui Bossent !
On peut même co-écrire un article si tu es sur Substack.
Aller, c’est terminé. Si cette newsletter te plait, juste un truc : partage la.
Et si tu me lis pour la première fois :
A très vite les copainnng 😉